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Cancer : quand parle-t-on de rémission ?

Quand il est question de cancer, le terme de guérison doit être employé avec prudence. Alors quand parle-t-on de rémission, partielle ou complète, et de guérison ? Le cancer peut-il devenir chronique ? 

À l’heure actuelle, la recherche contre le cancer poursuit son évolution fulgurante, proposant de plus en plus d’innovations thérapeutiques. Les options de traitements sont nombreuses : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, greffes… Au cas par cas, selon les besoins précis de chaque patient, le corps médical se démène pour venir à bout du cancer. Alors quand ils y parviennent, peut-on parler de rémission ? On fait le point. 

La rémission partielle ou complète

La rémission d’une maladie désigne la diminution ou la disparition de ses signes[1]. Lorsqu’on parle de cancer, il faut distinguer deux types de rémission[2] : 

  • La rémission partielle : il y a encore des traces de cellules cancéreuses dans l’organisme, mais leur nombre a diminué, et les symptômes ont régressé. 

  • La rémission complète : il n’y a plus aucune trace détectable du cancer dans l’organisme. 

Quand parle-t-on de guérison ? 

En oncologie, le terme de « rémission complète » est préféré à celui de guérison. Car les médecins savent que même si plus aucune trace du cancer n’est détectable, cela ne veut pas dire qu’une récidive, même lointaine, n’est pas possible.[3] 

Plutôt que d’évoquer la guérison, les médecins utilisent également le terme de « taux de survie ». Ce terme évoque l’absence de toute trace de la maladie 5 ans après le diagnostic. Mais, comme le précise le site de la Fondation belge contre le Cancer[4], « cette période de ‘survie’ de 5 ans est un indicateur symbolique. En réalité, on peut être ‘réellement’ guéri avant 5 ans et, malheureusement, la maladie peut aussi réapparaître après 5 ans. »

Quand le cancer réapparaît

Quand le cancer revient après une phase de rémission, on parle de récidive ou de rechute. 

  • La récidive désigne l’apparition d’un nouveau cancer au sein du même organe où se trouvait la tumeur initiale[5]

  • La rechute désigne la réapparition du cancer d’origine après rémission complète. C’est-à-dire la réapparition de symptômes d’une lésion qui était en cours de guérison[6]

Il existe trois types de rechutes, nous explique la Fondation contre le Cancer[7]. À savoir :

  • La rechute locale, quand le cancer initial réapparaît au même endroit que la fois précédente.

  • La rechute régionale, quand le cancer initial réapparaît dans les ganglions lymphatiques qui drainent le premier organe touché.

  • La rechute à distance, quand le cancer initial apparaît dans un autre organe. 

Et quand la guérison n’est pas possible ? 

Actuellement, 60 % des cancers sont guérissables[8]. Et s’il existe encore des cancers incurables, ceux-ci ne sont plus forcément associés à une mort prochaine. Nous assistons à un changement de paradigme, où un grand nombre de patients vivent avec leur cancer durant de nombreuses années. Et ce sera de plus en plus le cas à l’avenir[9].

Quand le cancer devient chronique

Cette idée de « vivre avec le cancer » amène de plus en plus de spécialistes à considérer cette pathologie comme une maladie chronique, que l’on tient à l’œil, sous traitement plus ou moins continu, afin de permettre au patient de continuer à vivre une vie aussi normale que possible, le plus longtemps possible.

Lorsqu’il n’y a plus de traitement curatif permettant de viser une guérison du cancer, les médecins passent à un traitement palliatif. Or, même si le terme peut faire peur, la Fondation contre le Cancer précise que “Les gens associent souvent les soins palliatifs à la ‘phase terminale’, mais certains cancers sont chroniques : on n’en guérit pas.”[10]

 

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